La Guinée Bissau, est un pays où la mécanique de mangrove (fleuves, terres salées « Tannes » inondables, forêts de palétuviers) est encore très présente le long de ses côtes, avec pour le pays, la plus grande surface en pourcentage de mangrove mondiale.
En prise à l’urgence des différents acteurs de la déforestation de ses mangroves, consciente des enjeux économiques et du maintien des populations locales, la Guinée Bissau développe et fait appel, depuis maintenant trois ans, à l’association Univers-sel, des paludiers de Guérande (44). Une aide aux populations locales sur la substitution de la pratique ancestrale de récolte de sel, qui représente environ 30% de la déforestation. Une économie adaptée aux populations locales qui s’approprient, petit à petit, un modèle de développement durable. De même, une prise en charge de la remise en état des rizières, avec un système simple, facilement adaptable, peu couteux, et ainsi apporter au populations locales une base alimentaire saine et durable.
Deux ethnies, très différentes, vivent en parfaite harmonie au sein de l’univers de ses mangroves, les Mandings et les Balantes, ces derniers très performants dans la construction des digues, notamment pour les rizières …
La récolte du sel se passe pendant la saison sèche, de février à mai. Celle-ci sera remplacé par la culture du riz, pendant la saison des pluies.
En Guinée Bissau, où les mangroves sont emblématiques, l’archipel des Bijagos en est un remarquable exemple. Un territoire morcelé de 88 îles et îlots, où la mangrove recouvre un quart des côtes. Les huîtres s’unissent aux racines, et font le bonheur du peuple Bijagos qui jongle avec les marées pour les en arracher, et la vase pour les ramener au village. Les pêcheurs et leurs filets serpentent dans les bolongs et le long du rivage.