Pour l’Année Internationale Polaire en 2006, le fait de « Marcher dans les Pas de Paul-émile Victor » c’était repartir sur des lieux à priori immuables. C’était tenter de vivre et retranscrire un monde merveilleusement photographié par cet ethnographe, écrivain doté d’un formidable « coup de crayon » et d’un regard photographique d’une grande richesse émotionnelle. C’était aussi un pari dangereux. Il me fallait endosser une lourde responsabilité vis-à-vis de cet Homme et de sa famille, m’assurer du respect de ses valeurs tant humaines qu’artistiques. Pour moi, ce voyage était aussi une rencontre avec son fils Stéphane. Ensemble, nous avons vécu pendant un mois sur les lieux qui ont marqué à jamais la vie de son père. J’ai été témoin de son émotion, de son regard sur ce pays portant l’empreinte du « Père ». J’ai entendu « Paul-émile » devenir « Papa » dans ses propos…